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 Je vous présente quelques extraits de contes et poésies issus de mon
livre « Regard  imagé »

 

Regard  imagé

Sur mon visage est passé la vie

les rires, les larmes, et la mélancolie.

Sur ce visage éclairé par le soleil

je lis l’angoisse

la peur du réveil

Le chagrin et l’amour qui sont apparus

par un calme matin, je les ai vus.

Je lis les éclats de rires et les coups de cœur

les pleurs faciles et certaines douleurs

et l’âge qui avance à tambour battant

inexorablement, irrémédiablement.

Sur un visage est passé tant de choses,

une expression figée dans la  pose,

alors, pourquoi semble-t-il encore attendre

ce quelque chose d’insensé

pas encore arrivé ?

 

Les Rois guerriers

Galopants sur leurs chevaux

Les guerriers allaient au triple galop,

Dans la nuit qui finissait

Le brouillard du matin les enveloppait

Leur donnant une allure fantomatique

Et le froid les saisissait

Aux alentour une odeur cadavérique

Accompagnait ces chevaliers aux mains sales.

Sabres à la main,

Costumes anciens,

Traversant les vastes prairies du Caucase

Avec pour tout compagnon

Le hurlement du vent glacial

Leurs voix rudes, leurs visages fiers,

Qui ont tout vu, tout entendu,

…Et dans leurs gestes, les sentiments confus

De leurs prochaines victoires,

Et sur leurs lèvres, le goût amer

De la mort qui pourrait les frapper à leur tour

D’un coup de cimeterre peut-être…

Dérive

C’est un chemin caillouteux

Balayé par des vents de solitude

Où jamais personne ne peut

Franchir cette solitude

C’est un coin sans âme !

Qui n’a ni arbre ni feuillage

… ni maison,

C’est un coin sans nom !

C’est un endroit sans refuge

Emporté par des froids et des déluges

Où personne n’est assez fou

Pour s’égarer dans ces remous

C’est le chemin de l’incompréhension

Semé d’endroits désertiques

Où ni les passions

Ni les vents du Pacifique

Ne viennent raviver la chaleur

De ce lieu unique !

C’est un terrain plat

Où jamais colline, ni montagne

Ne se voit

Enfin, oui c’est un terrain vague

Qui divague

Comme à regret

Mais comment n’ai-je pas trouvé

Ce paysage abîmé, torturé,

C’est le triste visage

De l’immense, l’incohérent, l’insensé !

… jardin de mon cœur

Ravagé par la douleur !